Les missionnaires vincentiens sont des travailleurs de terrain, exerçant leur ministère parmi les pauvres et les ignorants, mais exerçant également leur ministère auprès de ceux qui sont instruits et sages. Notre fondateur a compris que l’un des éléments essentiels du ministère était l’humilité. L’humilité est une vertu caractéristique qui ne peut pas manquer dans le ministère apostolique. Vincent a déclaré: Ô sainte vertu, que tu es belle! O Petite Compagnie, comment tu seras aimée si Dieu te donne cette grâce (CCD: XII: 168). Il a ensuite ajouté: l’humilité est la vertu de Jésus-Christ, de sa sainte Mère, des plus grands saints et, en un mot, la vertu des missionnaires (CCD: XI: 46).
Il est bon de rappeler l’origine de ce mot car cela nous aidera à comprendre sa signification et son importance. Le mot humilité vient du latin humilitas et provient du mot humus qui signifie terre (le suffixe itas indique une qualité d’être). L’humilité est une prise de conscience de qui nous sommes, rien de plus, rien de moins… de l’argile entre les mains du potier qui est alors capable de faire son travail.
L’humilité nous permet de reconnaître et d’admettre nos faiblesses et nos limites et de faire davantage confiance à Dieu qu’à nous-mêmes. En même temps, l’humilité nous permet d’affirmer nos dons et talents, des dons que Dieu accorde pour nous mettre au service des autres.
L’humilité est la vertu qui nous permet de nous rapprocher des pauvres et qui permet aux pauvres de nous approcher. Cette vertu nous permet de comprendre qu’aux yeux de Dieu, nous sommes tous égaux. Les antipodes des humbles sont les cœurs orgueilleux qui se croient meilleurs que les autres et qui voient les autres comme inférieurs à eux. L’humilité nous permet de devenir tout pour tous (1 Corinthiens 9:22).
Bienheureux Manuel Requejo Pérez, CM (1872-1936)
Le Père Requejo est entré dans la Congrégation de la Mission à l’âge de cinquante-six ans ayant été prêtre pendant trente-trois ans… il a été professeur au séminaire de Burgo de Osma, chanoine à Soria, professeur à l’Université pontificale de Canaries et secrétaire de trois évêques.
Les membres de sa communauté locale ont déclaré que sa vie spirituelle était caractérisée par une profonde humilité enracinée dans son cœur noble et enflammé. Il est entré dans la Congrégation de la Mission à l’âge de cinquante-six ans après avoir joué un rôle important dans son diocèse. Son humilité a édifié les membres de sa communauté locale.
A la fin de son Séminaire interne à Paris, il rentre à Madrid (son seul rendez-vous en tant que membre de la Congrégation), dans la maison de la rue Fernández de la Hoz, où il exerce avec simplicité et humilité les ministères propres à la Congrégation jusqu’au moment de la persécution religieuse. Le 30 août 1936, il est martyrisé à Madrid.
Par: MarlioNasayóLiévano, CM
Province de Colombie
Tradruit par:
Edouard Ayirwanda, CM
Province de la Colombie, Région Rwanda- Burundi.