Du 25 au 28 novembre nous nous sommes retrouvés environ 100 personnes à Rome venus des diverses branches de la famille vincentienne et d’autres organisations qui travaillent habituellement en faveur des sans-abris.

Nous savons que c’est un problème multidimensionnel et un défi toujours plus grand dans la plupart des villes du monde. Selon les estimations de l’ONU 100 millions de personnes dorment dans les rues de nos villes, 860 millions de personnes dans des quartiers périphériques et environ 67 millions de réfugiés sans compter, très souvent les déplacés intérieurs.

La Famille vincentienne est bien placée pour répondre à ce défi avec son approche du changement systémique et combinant nos forces et les ressources pour apaiser la souffrance des sans-abris dans le monde. Cette action systémique proposée en raison des 400 ans de notre charisme peut facilement être jointe à notre tradition mystique et prophétique, cœur du charisme. Ces jours, au moyen des conférences et de temps de spiritualité et de réflexion nous avons fait mémoire des leçons de vie de saint Vincent, Sainte Louise et de tant de membres de notre famille d’hier et d’aujourd’hui dans leur engagement sans limite avec les sans-abris de la terre. Accueillir l’étranger est une note centrale de l’Evangile qui exige l’amour du différent par la culture de la rencontre et l’appel à la compassion et la justice dans le don et l’accueil.

Notre conférence organisée par la commission internationale de l’Alliance Vincentiennne pour les sans-abris, a été organisée en trois temps qui décrivent en eux même les défis des sans-abris :  les sans-abris, les réfugiés et les habitants de quartiers périphériques. Les conférences et les témoignages nous ont aidé à prendre conscience de l’ampleur de ce problème par des réflexions denses et d’histoire qui mettent au centre dans de personnes et de communauté victimes de ce fléau

Terminant la session nous avons pris clairement conscience que la collaboration et le travail en réseau n’est pas seulement plus efficace, mais qu’il appartient à l’essence de notre identité et de notre pratique de famille. La collaboration n’est pas seulement en relation avec l’efficacité, c’est l’élément central de notre spiritualité. Les histoires du Liban, d’Ukraine, du Kenya de Colombie, des Etats Unis, du Pérou, des Philippines et de nombreuse autres sont le reflet du fait que le concept de FAMILLE, se concrétise dans des projets qui nous forcent à  être au côté des plus rejetés de la terre.

Un élément commun des multiples expériences partagées a été l’innovation et la créativité fondée sur le contexte durable. Peut-être le moment clef de la conférence a été le lancement qu’a fait le Père Général du projet des 13 maison qui est une réalité ns plus de 20 pays où la Famille Vincentienne est présente. Les 13 maisons évoquent l’expérience de Saint Vincent avec les enfants de la rue de Paris et son extraordinaire créativité pour répondre à un défi pressant de la société française du XVIIème. L’Institut Global pour les Sans-abris de DePaul Chicago, a aussi langé un programme pour affronter le fait des sans-abris dans 150 villes du monde jusqu’en 2030., selon l’agenda de l’ONU. Ce projet a déjà quelques villes aux avant-postes qui montreront le chemin aux autres qui s’uniront peu à peu.

La résonnance politique à tout niveau et la collecte de données –cartographie- sont sans doute des mécanismes essentielles pour une vision et une action systématique du problème des sans-abris. Durant la conférence nous avons eu l’occasion de partager les efforts que fait l’ONU au moyen du groupe de travail que les ONG vincentienne ont créées pour influencer l’agenda politique en faveur des sans-abris. Uni à cela nous avons écouté l’Université Niagara qui organise une base de donnée qui nous aidera à mieux partager nos expériences, nos ressources et programmer des réflexions et actions communes que nous réalisons comme famille. Donner la voix aux personnes et aux communautés, servir de défenseurs, demander la justice dans la protection des droits de l’homme, ainsi qu’une maison saine, sans oublier les pratiques communes que nous assumons déjà.

 

Notre engagement se fonde sur l’espérance des désespérés. Maintenir vive l’espérance des personnes qui vivent dans la rue nous rendant sœurs et frères, marchant à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un toit dans lequel ils pourront construire une demeure. Nous savons que ce toit est essentiel pour rompre le cercle de la pauvreté et qu’en plus il exige l’alimentation nécessaire, l’éducation, la santé et l’accès au travail digne, etc….

 

Notre approche globale et notre action locale est vincentienne. L’Alliance Vincentienne pour les sans-abris est présente où tout membre de la famille vincentienne fait quelque chose en faveur des sans-abris. Bien que nous ne le sachions pas lorsque nous faisons ensemble, nous savons que cela est bon et nous sommes convaincus que nous ferons beaucoup plus à travers la coordination, la collaboration, la programmation et les actions systématiques, l’innovation, l’action durable, la perspective multidimensionnelle de la pauvreté, etc….

 

Cette conférence a été pour tous l’occasion de voir concrètement tout ce qu’au nom du projet du royaume dans l’évangile nous pouvons faire sans nous risquer à sortir de l’isolement, de l’action individuelle, ou de la lutte de territoire , etc… Nous vous demandons de vous unir à cette initiative, à partager vos expériences, à vous unir à d’autres membre de la famille vincentienne qui réalisent le projet des 13 maisons à partir de vos possibilités et besoins. Les 13 maisons de Saint Vincent sont la métaphore qui suscite notre créativité qui pourra prendre diverses formes : maison d’accueil, projet avec des réfugiés, projet d’amélioration de l’habitat…etc…Prenons le risque de nous unir dans ce rêve commun de la famille et nous appuyant sur nos capacités unissons nos forces pour faire le faire croître en faveur de nos sœurs et frères pauvres. Les 13 maisons ne sont qu’une des actions possible que vont promouvoir l’alliance, mais elle peut nous aider à rendre visible nos efforts communs et déployer notre créativité dans d’autres directions. Protagonistes de l’esprit faisons que cela survienne.