Textum gallicum orationis Collectae atque Lectionis alterius Horarum in honorem Beati Marci Antonii Durando

CONGREGATIO DE CULTU DIVINO

ET DISCIPLINA SACRAMENTORUM

Prot. N. 1923/02/L

Textum gallicum orationis Collectae atque Lectionis alterius Horarum in honorem Beati Marci Antonimi Durando, presbyteri

10 décembre

Bienheureux Marcantonio Durando, prêtre

Mémoire

I. Missel

Commun des pasteurs ou des saints (religieux)

Collecte

Seigneur notre Dieu

tu as sanctifié le bienheureux prête Marc Antoine,

par la contemplation de la Passion du Christ,

et tu l'as rendu éminent par le don du conseil

et la sollicitude envers les pauvres et les malades :

accorde-nous par son exemple et à son intercession

de suivre les enseignements de l'Évangile,

et de t'aimer d'un amour de fils.

Par Jésus Christ.

II. LITURGIE DES HEURES

Bienheureux Marcantonio Durando, prêtre

Né à Mondovì (Italie) en 1801, Marc Antoine Durando entra dans la Congrégation de la Mission en 1818. Ordonné prêtre, il fit preuve d'un zèle pastoral remarquable, en prêchant notamment de nombreuses missions populaires. I fut aussi très apprécié pour sa prudence et son expérience, par les nombreux clercs et laïcs qui le choisirent comme directeur spirituel. Il favorisa l'essor des Filles de la Charité en Italie et en 1865 il a fondé les « Filles de la Passion de Jésus de Nazareth », appelées communément « Sœurs Nazaréennes »., à qui il transmit sa dévotion à la Passion de Jésus en leur assignant la mission de l'assistance des malades, de jour comme de nuit, et de la jeunesse abandonnée. Il mourut à Turin le 10 décembre 1880.

Commun des pasteurs ou des saints (religieux)

Offices des lectures

Deuxième lecture

Des « Exhortations » du bienheureux Marcantonio Durando.

(Archives de la Maison de la Mission, Turin, V, 139-140)

C'est sur le Calvaire que se sont formés les saints

Le Calvaire est la montagne des amoureux du Seigneur et les plaies ouvertes de Jésus crucifié sont le refuge et la demeure de ses colombes. Celui qui n'aime pas rester sur le Calvaire ou habiter dans ces plaies, ne sera jamais un véritable amoureux de Jésus. Déjà si l'amour fut ce qui lui fit embrasser la croix et le cloua sur le bois dur, si enfin il souffrit et mourut pour le grand amour qu'il portait à chacun de nous, comment pourrions-nous être indifférents à tant de charité ? Comment pourrions-nous ne pas aimer un bien infini, un Dieu qui se consume d'amour pour nous ? C'est sur le Calvaire que se sont formées à l'amour les Thérèse, les Catherine, les Agnès et tant de saints qui sont au ciel !

Pour bien parler de l'amour du Christ crucifié nous devrions avoir une plume trempée dans le sang du Crucifié et un cœur qui sent, qui aime et qui vit sacrifié à l'amour et à la sainte volonté de Dieu. Mais je suis si loin de cette disposition, que je ne trouve pas d'autre issue que de m'humilier ou de me confondre. Ne pas aimer Dieu qui par amour pour nous a souffert et est mort quel délit ! Être depuis tant d'années à l'école du Crucifié et ne pas encore avoir appris la leçon si simple de l'amour ; prêcher aux autres l'amour de Dieu et rester insensible et froid, quelle monstruosité !

Si Dieu nous ordonnait continuellement des jeûnes, de longs voyages, des mortifications corporelles, je pourrais m'excuser en disant : je ne peux pas. Mais il commande de l'aimer ; quelles excuses si je demeure insensible ? Quel commandement plus facile, plus doux, plus tendre que celui-ci ? Ah ! quels sévères reproches au grand jour du jugement ! Ne pas avoir aimé le père le plus aimant, l'ami le plus sincère, le frère le plus tendre et l'époux le plus beau et le plus attirant ! Quelle indignité plus grande que la nôtre ? Avoir reçu un cœur pour aimer Jésus et profaner et salir ce cœur en introduisant dans ce sanctuaire l'amour pour la créature ! Lui nous a tant aimés et nous, nous sommes si froids ! Il demande notre cœur et nous le lui refusons pour le donner à la créature ! Lui, avec ses invitations, ses remords, sa grande stimulation pour l'aimer et nous, nous faisons la sourde oreille à ses invitations, nous étouffons les remords, et nous refusons d'aimer ! Ah ! Qu'ils sont peu nombreux ceux qui aiment Jésus ! Ils disent qu'ils l'aiment alors qu'en fait ils ne l'aiment pas ! Ils l'aiment sur le Tabor mais non sur le Calvaire ; ils l'aiment quand ils ressentent quelque tendresse et sensibilité, mais pas dans les contrariétés et dans les humiliations. Ah! qu'elles sont peu nombreuses, les personnes même religieuses, qui aiment vraiment et de tout leur cœur Jésus crucifié !

Que Dieu nous fasse la grâce d'être de ce petit nombre !

Répons1 Jn, 4, 16, 7

R/ Dans la foi nous avons reconnu, présent parmi nous, l'amour de Dieu. * Celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui !

V. Aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu

R/ Celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu en Lui.

Seigneur notre Dieu

tu as sanctifié le bienheureux prête Marc Antoine,

par la contemplation de la Passion du Christ,

et tu l'as rendu éminent par le don du conseil

et la sollicitude envers les pauvres et les malades :

accorde-nous par son exemple et à son intercession

de suivre les enseignements de l'Évangile,

et de t'aimer d'un amour de fils.

Par Jésus Christ.

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