Les martyrs de Chine - 1. La révolte des Boxers (1900-1907)

I. Les martyrs de Chine

1. La révolte des Boxers (1990-1907)

Introduction

Qu'est-ce que la persécution des Boxers? “Boxers” est le nom donné à une société secrète chinoise appelée en chinois “I-ho-ch'uan” (Poings Justes et Harmonieux). Ses membres pratiquaient la boxe et les rituels calisthéniques, croyant que cela leur donnerait des pouvoirs surnaturels et les rendraient invulnérables aux balles. Au départ, ils s'étaient opposés à la dynastie des Ch'ing, mais par la suite le gouvernement les encouragea. Vers 1899, les Boxers attaquèrent ouvertement les chrétiens chinois et occidentaux en de nombreuses régions de la Chine. Le point culminant de la persécution Boxer fut en 1900 et eut pour conséquence l'intervention d'une force internationale et la prise de Pékin la même année.

Les missionnaires, qui étaient témoins oculaires de cette persécution cruelle, essayèrent de comprendre qui étaient les Boxers et quelles étaient leurs motivations. A partir de leurs lettres et de leurs rapports, on peut dégager quelques caractéristiques. C'était une société secrète, fanatique, violente, superstitieuse et anti-chrétienne. Elle attira des centaines de milliers de membres à travers des pratiques superstitieuses et des incantations qui les conduisaient à un état semblable à la possession diabolique. Arrivés à un tel état, ils prétendaient avoir des facultés surnaturelles qui les rendaient invulnérables. Les Boxers sévirent dans toute la campagnes chinoises et allèrent même jusqu'à Pékin, brûlant des églises et massacrant des chrétiens occidentaux et chinois avec un fanatisme semblable aux persécutions païennes des premiers siècles de l'Eglise.

Un sous-lieutenant français, Paul Henry, qui mourut durant le siège de Pékin écrivit une lettre touchante en faveur des missions chrétiennes de Chine: “Ne vous laissez pas aller à la tristesse, écrivait-il dans une lettre à sa famille qui est aussi son testament, Je meurs pour la plus belle des causes. J'espère que j'ai fait tout mon devoir. Je vous laisse le peu d'argent que je possède et je vous demande de mettre de côté la somme de deux cents francs pour la mission de Chine qui est si durement éprouvée en ce moment...” (Martin Gilbert, A history for the Twentieth Century, William Morrow and Company, Inc, New York, 1997, p. 23).

Les martyrs de la Congrégation de la Mission ne représentent qu'un petit nombre sur les milliers de chrétiens qui moururent durant la persécution Boxer. Leur courage héroïque transparaît dans les mots du P. Maurice Doré à qui on avait proposé de s'enfuir et qui répondit: “Non, “Non, je ne partirai pas. Je resterai ici. Que la volonté de Dieu soit faite.” Quelques jours plus tard, il périt avec cinquante de ses paroissiens dans son église en flammes. L'histoire de ces martyrs est racontée dans les pages qui suivent. (Rolando Delagoza, C.M.)

Martyrs de la Congrégation de la Mission

1.- Père Jules Garrigues, C.M. Membre de la Province de Chine, né à Saint-Sernin de Gourgoi (France) le 23 juin 1840 et mort à Pékin le 14 juin 1900.

Dès son jeune âge, le P. Garrigues rêvait de donner sa vie pour l'évangélisation des Chinois. Arrivé en Chine, il se consacra entièrement à l'annonce de l'Evangile jusqu'au sacrifice de sa vie. C'était un homme de grande vertu, mortifié par rapport à la nourriture et au vêtement et un apôtre humble, simple et zélé. Il était plein de charité envers tous, spécialement envers les pauvres. Aussi, il était appelé “le saint M. Garrigues”. L'évêque lui-même, après une visite au Pétang, disait de lui: “J'ai reçu la visite du saint de la ville”, et plus tard, il dira au Souverain Pontife: “l'héroïcité de ses vertus suffiraient à le canoniser s'il n'était pas martyr”.

Le P. Garrigues arriva à Pékin au printemps 1900. Il fut nommé curé de la paroisse Saint-Joseph, l'une des plus belles églises de la ville. Bientôt des rumeurs sourdes, des agitations inaccoutumées se firent jour aux environs de la ville et jusque dans les rues de la capitale. Du sein des pagodes, sortirent des hordes en colère proférant des cris de mort contre les chrétiens.

Lorsque les chrétiens inquiets lui demandaient quand viendraient les soldats, il répondait: “Ne soyez pas effrayés. En un instant tout est fini. Ils peuvent tuer le corps, mais non pas l'âme”.

Dans la nuit du 13 au 14 juin, vers minuit, une foule de Boxers entoura la maison des missionnaires, poussant des cris de mort, “Tuons et brûlons”. Les femmes éplorées et les chrétiens s'étaient réunis dans l'Eglise. Les Boxers mirent le feu à l'édifice. Le P. Garrigues consomma les saintes espèces et recommanda aux chrétiens de se sauver. Lui-même s'échappe de l'église en flamme. Mais il fut massacré à peu de distance de là, près de l'église ou, peut-être, comme le rapportent certains, non loin de la pagode de Lang-fou-seu près de laquelle il fut enseveli. C'était le 14 juin 1900, le jour de la fête du Saint-Sacrement.

2.- Père Maurice Doré, C.M. Membre de la Province de Chine, né à Paris le 15 mai 1862 et mort à Pékin le 15 juin 1900.

Curé de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Pékin, le P. Doré fut un missionnaire tout dévoué à l'apostolat et au soin des fidèles qui lui étaient confiés, quoiqu'il fut, dit-on, d'un caractère plutôt irascible.

Lorsque la persécution éclata, le P. Doré alla au Pé-tang où il se sentait plus en sécurité et il y resta une nuit. Mais le jour suivant, il dit à un de ses serviteurs : “L'évêque veut que je retourne parce qu'il est de mon devoir d'aider mes chrétiens et de les encourager. Je suivrai l'ordre de l'évêque.” Il se prépara à la mort, puis il se tailla la barbe pour qu'il ne soit pas reconnu par ses persécuteurs et retourna dans sa paroisse. Invité à aller chercher un refuge ailleurs par un de ses serviteurs, il répondit: “Non, je ne partirai pas. Je resterai ici. Que la volonté de Dieu soit faite.” Il avait pensé un moment à se défendre par les armes, puis réfléchissant, il dit: “même si je réussissait à tuer un Boxer, je mourrai quand même. Il vaut mieux que je me conforme à la volonté de Dieu”. Il pris les deux pistolets qu'il avait avec lui et les mit sous clef dans une armoire de sa chambre. Il recommanda aussi à ses proches de ne pas utiliser les armes pour se défendre

Le 14 juin au soir, il se trouvait dans l'église avec les chrétiens qu'il avait invités à se rassembler. Vers minuit, les Boxers arrivèrent et mirent le feu aux bâtiments paroissiaux. Le P. Doré eut le temps de sonner trois coups de cloche, puis il fut grièvement blessé et achevé sur place, et son corps brûla dans l'église en flamme. Une cinquantaine de chrétiens moururent avec lui. Son évêque, Mgr Favier, C.M., témoigna de sa mort et de sa volonté de remettre sa vie entre les mains de Dieu, en se dépensant au service des chrétiens qui lui avaient été confiés.

3.- Père Pasquale Raffaele D'Addosio, C.M. Membre de la Province de Chine, né à Presicce-Otranto (Italie) le 19 décembre 1835 et mort à Pékin le 15 août 1900.

Homme très actif, zélé pour le salut des âmes et d'une solide vie spirituelle, il était l'un des prêtres les plus estimés du clergé de Pékin. Il fut très apprécié comme professeur de théologie ainsi que comme prédicateur populaire.

Le jour de l'Assomption de l'année 1900, à 5 heures du matin, le P. D'Addosio célébra la messe, puis il s'adressa aux chrétiens en leur disant: “Si quelqu'un veut aller au devant du martyr qu'il me suive”. Alors, il monta sur son âne et, accompagné de deux chrétiens, il alla d'abord jusqu'à l'église de Nant'ang, son ancienne paroisse où, n'ayant trouvé que des ruines, il pleura.

Vers une heure de l'après-midi, alors qu'il cheminait vers Pe-tang pour y rencontrer l'évêque, il fut aperçu par une bande de Boxers qui tirèrent des coups de fusils dans sa direction. Au bruit des coups de feu, son âne se cabra et le fit tomber à terre, tandis que les deux chrétiens qui l'accompagnaient, pris de peur, s'enfuirent. Alors, d'une boutique voisine sortirent de nombreux païens qui frappèrent le missionnaire avec des bâtons. L'un des soldats, approchant sa baillonnette menaçait le missionnaire lorsque celui-ci implorant sa pitié dit: “Je suis un homme bon, je suis arrivé en Chine il y a de nombreuses années, non pas comme d'autres pour divers motifs, mais seulement pour propager la religion catholique” et, dans l'espoir de l'amadouer, il lui tendit sa montre disant “cette montre est en or”. Mais les soldats, s'attendant à recevoir la prime de 50 taëls promise à qui capturerait “le grand diable”, comme on l'appelait, lui lièrent les pieds et les mains et le portèrent jusqu'au palais Zehang-wang-fou. On ne sait pas ce qui s'est passé au palais. Il fut massacré peu après.

4.- Père André Tsu, C.M. Membre de la Province de Chine, né à Yonh-kia-hsien (Chine) le 3 septembre 1876 et mort à Tché-kiang le 3 octobre 1903.

La révolution de 1900 avait tout détruit dans la sous-préfecture de Ning-Hai. Etant encore un tout jeune prêtre - il avait été ordonné en 1901 -, le P. Tsu, qui était d'un zèle apostolique qu'aucun obstacle ne pouvait décourager, se mit aussitôt à l'oeuvre pour remettre en route les diverses activités pastorales. De nouveaux centres s'étaient ouverts à la foi et plus de 1500 catéchumènes venaient prier à côté des chrétiens dans les chapelles reconstruites.

Le P. Tsu avait dans le voisinage un ennemi redoutable en la personne du lettré Ouang-si-ton, qui était l'auteur principal des désastres de 1900. Il avait cru anéantir les oeuvres des missionnaires, mais en les voyant renaître plus florissantes de leurs ruines, sa haine se réveilla. Il fit appel à ses complices, réunit de nombreux brigands attirés surtout par l'appât du gain, leur distribua des armes, des munitions et des drapeaux qui portaient comme programme cette inscription “Mort aux chrétiens!”.

Le 27 septembre 1903, Ouang-si-ton commença par faire égorger trois néophytes parmi ses voisins et proches parents auxquels il ne pardonnait pas d'avoir introduit la foi chrétienne dans son village et dans sa famille.

Puis il fit traquer les chrétiens par ses troupes de bandits, pillant et incendiant leurs villages. Le P. Tsu quant à lui se dépensait nuit et jour pour encourager les chrétiens dans l'épreuve et les consoler dans la mort.

Le 1er octobre, se trouvant à Ning-Hai, il fut témoin des bandits qui pillaient, incendiaient et massacraient les chrétiens sans qu'aucune mesure ne fut prise par l'autorité publique pour les arrêter.

Le 2 octobre, il fit des démarches auprès des mandarins pour obtenir du secours. Mais, ni ceux-ci, ni le sous-préfet ne firent quoi que ce soit pour réprimer ces désordres et ces violences.

Quand tout espoir fut perdu, le P. Tsu s'occupa de mettre en sûreté les archives, les vases sacrés, la liste des chrétiens. En même temps, il plaçait dans des familles païennes sûres les chrétiennes sans abri. Enfin, il congédia tout le personnel de la résidence.

Le matin du 3 octobre, les brigands se dirigèrent vers la ville. Ils firent halte pour incendier une église. Avec la complicité de l'armée qui les laissa faire, les bandits entrèrent dans la ville et mirent le feu aux établissements de la mission.

Puis, ils allèrent à la recherche du P. Tsu qui s'était réfugié dans l'enceinte d'une pagode voisine où un colonel et ses hommes avaient promis de le protéger, mais il n'en fut rien. Déjà les bandits fouillaient les lieux. Le P. Tsu s'enfuit par le toit et réussit à gagner l'étage d'une boutique voisine, mais il fut découvert. Saisi et traîné violemment dans la rue, il fut bientôt couvert de blessures; deux coups de sabres lui ouvrirent le crane et lui firent au cou une entaille profonde. Il était à moitié mort; ses bourreaux voulaient l'achever sur place; mais les voisins s'y opposèrent et il fut traîné par les pieds et par les cheveux jusqu'à la pagode, laissant sur les dalles une large empreinte sanglante. On allait l'immoler devant les idoles quand le sous-préfet fit signe de l'emmener plus loin. On le traîna donc jusqu'au champ de manoeuvre. C'est là que déjà mort sans doute, il fut décapité, puis coupé en morceaux, avec un acharnement féroce. Il fut littéralement mis en pièce. On lui ouvrit le ventre en forme de croix, “car, disaient-ils, il aime tant la croix”! Le P. Tsu était âgé de 28 ans.

Ces faits nous sont connus par une lettre de Mgr Reynaud, C.M., Vicaire apostolique du Tché-Kiang, publiée dans les “Annales de la Congrégation de la Mission”, année 1904, pp. 186 à 193.

Dans les Annales de la Propagation de la Foi de mars 1904, on peut lire: “C'est une page nouvelle à ajouter au glorieux martyrologe chinois. Le Tché-kiang dont aucun missionnaire n'avait encore eu le bonheur de donner à Dieu le suprême témoignage d'amour, offre au ciel son premier martyr. Nul doute que l'effusion du sang du P. Tsu n'attire sur cette belle mission les plus précieuses bénédictions.”

5.- Père Jean-Marie Lacruche, C.M. Membre de la Province de Chine, né à Cunlhat (France) le 16 mai 1871 et mort à Nan-tch'ang le 25 février 1906.

Tout avait commencé le 22 février 1906 lorsqu'un mandarin, qui était en difficulté avec ses supérieurs, se suicida dans la maison des missionnaires à Nan-tchang, où résidait le P. Lacruche. Mais la rumeur calomnieuse se répandit immédiatement dans la ville que les missionnaires avaient assassiné le magistrat. Des écriteaux diffusant toutes sortes de calomnies et d'injures contre les missionnaires furent affichés sur les murs et des tracts innombrables furent distribués, appelant au soulèvement. Une réunion fut organisée le lendemain, où l'on réclama la mort des missionnaires, et des émeutes s'ensuivirent.

Les deux missionnaires présents, les PP. Jean-Marie Lacruche et Joseph-François Martin, se trouvaient dans leur chambre, attendant l'heure de l'examen particulier, au moment où une foule en colère envahit la résidence, enfonçant la porte principale. Ils eurent juste le temps de se sauver dans le jardin avant que les assaillants n'entrent dans leurs chambres pour les mettre au pillage. Mais voici qu'une extrémité du jardin vint à être envahie. M. Martin, bien que légèrement blessé par des jets de pierre, réussit à s'enfuir.

M. Lacruche était dans le jardin déjà envahi. Il lui vint à l'esprit d'aller vers la chapelle du saint-Sacrement toute proche, juste derrière une porte du jardin, pour emmener avec lui la sainte Réserve afin de la soustraire à la profanation. Il réussit à aller jusqu'au pied du tabernacle, mais au dernier moment, il dut y renoncer, ses assaillants étant parvenus jusque-là. Cependant, selon une autre version des faits, des païens, témoins de sa mort, dirent qu'ils l'avaient vu juste un peu avant de mourir retirer quelque chose de dessous son vêtement, qui avait une forme ronde, et que certains prirent pour une montre, et qu'il avait avalé. Ce pourrait bien être le Saint-Sacrement qu'il aurait pris avec lui et conservé jusqu'au dernier moment.

En sortant de la chapelle du Saint-Sacrement, M. Lacruche cherchant à s'enfuir se trouva aussitôt en présence de nombreux envahisseurs qui le virent et lui jetèrent des pierres, le blessant à la tête. Ses agresseurs se saisirent de lui et l'enfermèrent dans un moulin auquel ils mirent le feu. Mais il y avait à ce moulin une porte de derrière et c'est par là que M. Lacruche se sortit de ce nouveau danger. Mais il fut aussitôt rattrapé. A la vue du missionnaire, la foule criait, s'excitait et lui donnait des coups de bâtons sur la tête et les épaules, le blessant cruellement. Il devint le prisonnier d'une horde féroce. Des séminaristes qui habitaient la maison et qui étaient parvenus à s'enfuir racontèrent qu'ils avaient vu M. Lacruche le visage couvert de sang, le corps chancelant et gravissant avec peine ce pénible calvaire.

Il était environ midi lorsque, arrivé sur le chemin public, il reçut sur l'épaule un coup de bâton si violent qu'à partir de cet instant la douleur lui paralysa les jambes et ne lui permit d'avancer qu'à petit pas. Il tenta de se réfugier dans la maison amie d'une famille païenne riche et respectée. Le chef de la maison parlementa avec la foule qui réclamait sa victime. Mais cette horde en délire qui demandait sa mort envahit la maison et se saisit de lui, l'entraînant de force. C'est alors qu'il reçut un coup de pied dans le ventre qui le fit tomber pour ne plus se relever.

Ce fut ce moment où des païens le virent tirer de sa poitrine et avaler quelque chose que l'on a cru identifier comme étant la sainte Eucharistie.

Accablé d'outrages et criblé de coups, il respirait encore, quand ses meurtriers le traînèrent par un pied jusqu'à l'étang de Pé-hou-kiou, où il rendit le dernier soupir. Il était une heure de l'après-midi. Son cadavre fut ensuite retiré de l'eau et dépouillé de ses vêtements par ses assassins qui se les partagèrent, ainsi que sa montre et l'argent trouvé sur lui. Puis vers le soir ils prirent le corps du missionnaire pour l'exposer dans une pagode.

6.- Père Antonio Canduglia, C.M. Membre de la Province de Chine, né à Aversa (Italie) le 13 juin 1861 et mort à Ta-ho-ly le 25 septembre 1907.

Il partit pour la Chine en juillet 1884, aussitôt après l'ordination sacerdotale. C'était la période où les Boxers cherchaient à mettre à mort les chrétiens. Invité à deux reprises à se mettre en sécurité en se retirant en ville, il répondait à chaque fois: “Ma vie importe peu. Protégez mes chrétiens avant tout. Avez-vous oublié qu'un pasteur doit donner sa vie pour ses brebis... Nous ne sommes pas dignes du martyre; mais quelle grâce Dieu ne nous donne-t-il pas de faire en tout sa sainte volonté.”

Le 25 septembre 1907, voyant s'approcher une foule de 10 000 Boxers qui mettaient le feu à des villages chrétiens, le P. Canduglia tenta de s'enfuir avec un groupe de chrétien. Mais les Boxers foncèrent sur eux à coups de longues piques, tuant plusieurs chrétiens et blessant le P. Canduglia de quatre coup. Le missionnaire s'écroula dans les convulsions, puis, aussitôt après, un coup de cimeterre lui trancha la tête. Ceci advint au village de Ta-ho-ly où il avait exercé son apostolat pendant 22 ans. Il mourut pour n'avoir pas voulu abandonner son troupeau.