Lettre appel missionnaire 1998 (30 octobre 1998)

Le 30 octobre 1998

Aux membres de la Congrégation à travers le monde

Mes chers Frères,

La grâce de notre Seigneur soit toujours avec vous!

Je vous écris de nouveau, comme je l'ai fait chaque année, au sujet de nos nouvelles missions internationales ainsi que d'autres besoins missionnaires. Beaucoup de choses se sont passées au cours des douze derniers mois, aussi, je veux commencer par vous donner quelques nouvelles. Ensuite, je ferai à nouveau appel à votre aide. Au cours de ces six années, les réponses des confrères de par le monde, jeunes ou âgés, ont été très généreuses à cet égard.

QUELQUES NOUVELLES

*AG 98. Comme vous le savez, en juillet, nous avons eu l'Assemblée Générale de la Congrégation. L'un de ses engagements consiste à “Etablir une commission pour élaborer une `Ratio Missionum' ” (Document Final III, 4 b) Lors d'une récente session de tempo forte du Conseil Général, nous avons nommé six confrères pour faire partie de cette commission. Ils se réuniront en janvier pour commencer à ébaucher ce document, qui, j'en suis sûr, sera d'une grande aide non seulement pour les nouvelles missions internationales, mais aussi pour les nombreuses autres missions qu'un grand nombre de provinces soutiennent depuis si longtemps.

*Chine. Le nombre des confrères qui se sont offerts pour la mission en Chine continue à grandir avec l'arrivée récente des PP. Henrico Susilo et Kevin Creagh. Les volontaires viennent des Pays-Bas, des Etats-Unis, d'Irlande, des Philippines, du Congo, de Pologne, d'Inde et d'Indonésie. Cette dernière province a pris, au cours des années écoulées, un engagement spécial envers la Chine. En plus de ceux qui y résident en permanence, d'autres confrères et des Filles de la Charité ont obtenus des postes de professeurs d'anglais et de français en Chine continentale où ils restent pendant un, deux ou trois ans.

*Rwanda. Au cours de cette année, une équipe de trois confrères colombiens a suivi un cours de langue en Belgique, avec l'aide généreuse des confrères du lieu, pour se préparer à leur entrée au Rwanda. Mais notre désir d'ouvrir une mission été continuellement contrecarré par la situation dans ce pays. Des éruptions de violence ont été spécialement sévères dans la région de Ruhengeri où nos confrères étaient destinés. Maintenant, le P. Juan Avila se prépare à partir pour Kigali où il assistera les Filles de la Charité qui s'y trouvent déjà et où il étudiera les possibilités d'ouvrir deux missions: l'une au Rwanda et l'autre, non loin de là, au Burundi.

*Sibérie. J'ai régulièrement des nouvelles par fax des missionnaires qui s'y trouvent. Ils semblent très heureux. Le P. Krzysztof Waryan les a maintenant rejoint après ses études d'allemand et le P. Alojz Letonja arrivera bientôt lorsqu'il aura terminé ses études de Russe. J'espère pouvoir visiter la mission l'année prochaine avec le P. Józef Kapu_ciak, nouvel Assistant Général.

*Albanie. La situation dans le pays est encore très instable, comme vous le savez certainement par les nouvelles, mais nos confrères et les Filles de la Charité vont de l'avant avec courage en dépit de nombreuses difficultés.

*Kharkiv, Ukraine. Les confrères sont très occupés dans ce centre urbain très actif. Les constructions continuent. Leurs travaux apostoliques n'atteignent pas seulement les Ukrainiens de naissance, mais aussi des étudiants africains immigrés.

*Mozambique. Les confrères mexicains font très bien au séminaire de Xai-Xai. La Vice-Province continue à souffrir du manque de personnel, comme on l'expliquera ci-dessous.

*Cuba. Deux confrères ont récemment reçu leur visa pour entrer dans le pays. Il s'agir des PP. José María Mondéjar de Madrid et Francisco Javier Quintero de la Colombie. Même après la visite du Pape, les conditions demeurent difficiles.

*Tanzanie. Le P. Manuel Prado est arrivé et suit actuellement un cours de langue et de culture. La mission a son centre à Mbinga où les Soeurs de la Miséricorde de Saint Vincent de Paul continuent à se développer. Les confrères desservent plusieurs paroisses rurales dans des endroits très pauvres des environs.

*Bolivie. Les PP. Abdo Eid et Rafael Brukarczyk viennent d'arriver et commencent à étudier l'espagnol et l'aymara. Le P. José Antonio Ubillús, nouvel Assistant Général, est sur le point d'aller visiter les cinq membres de cette équipe.

*Îles Salomon. J'ai eu la chance de pouvoir visiter les îles Salomon en février avec le P. Victor Bieler. Nous avons rencontré les trois évêques du lieu qui sont très heureux de l'assistance que donnent les confrères dans la préparation d'un clergé local. J'ai été très impressionné par leur séminaire et par la générosité et la simplicité de vie des confrères. Le P. Tom Hynes va maintenant rentrer aux Etats-Unis au terme de plus de cinq années de service. Je lui suis très reconnaissant pour sa contribution aux îles Salomon. Le P. Rafael Sucaldito des Philippines arrivera bientôt pour remplacer le P. Tom.

*Algérie. Le P. Firmin Mola Mbalo vit et travaille dans ce pays. Il y est très heureux, ainsi que son compagnon le P. François Hiss, l'évêque du lieu et les Filles de la Charité. Le P. Dariusz Górski se prépare à aller en Algérie en étudiant la langue et la culture arabes au PISAI à Rome.

*Haïti. Le P. Robert Stone de la Province de Philadelphie s'y rendra bientôt pour assister la mission dans ses besoins.

Nous tous dans le Conseil Général, en visitant les confrères et les autres membres de la Famille Vincentienne en de nombreux pays, nous avons été frappés de voir avec quel dynamisme ils servent les plus nécessiteux.

Au début de cette année, le P. Victor Bieler, l'Assistant Général pour les missions, et moi-même nous sommes allés ensemble en Indonésie et aux îles Salomon. A Kalimantan (Bornéo) nous avons été témoins des conséquences des guerres tribales. Les émeutes qui ont précédé le changement de gouvernement en Indonésie venaient juste d'éclater au moment de notre visite alors que le pays commençait à éprouver une crise économique sévère.

A Madagascar, lorsque j'y suis allé avec le Vicaire Général, le P. Ignacio Fernández de Mendoza, j'ai été très impressionné par l'extraordinaire contribution que les confrères de cette province et ceux de la mission de l'Androy, ainsi que les Filles de la Charité et les autres membres de notre Famille ont fait dans le sud du pays. En fait, s'ils n'étaient pas présents, il n'y aurait presque pas d'évangélisation, ni d'écoles, ni d'hôpitaux, ni de service des handicapés et des lépreux. Je me suis senti fier d'être parmi eux.

Au cours d'une brève visite au Philippines, j'ai été très heureux de visiter la “Montagne enfumée” à Payatas où nos confrères, les Filles de la Charité et beaucoup d'autres volontaires vivent au milieu des gens dans les conditions les plus pauvres. Les habitants survivent en faisant les poubelles, cherchant un peu de nourriture, du verre et du papier dans les tas d'ordure qui sont en continuelle combustion spontanée, émettant une odeur épouvantable. J'ai vécu aussi deux remarquables soirées avec des membres de la Jeunesse Mariale Vincentienne. Il y avait à chaque fois plus de 2000 jeunes.

La situation au Congo est encore très difficile à cause des éruptions de conflits armés. Les confrères et les Filles de la Charité continuent leur travail en dépit de la violence.

En Ethiopie et en Erythrée, aussi, la situation est tendue et difficile à cause de la guerre.

Au début de l'année, la Vice-Province du Nigéria a été établie. La Vice-Province a un bon nombre de vocations et achève la construction d'un bâtiment pour ses étudiants. Au Cameroun et au Kenya, également, des maisons de formation sont en construction.

Au Viet-Nam, il y aura une ordination cette année. Nous y avons beaucoup de vocations, mais il leur faut souvent attendre pendant des années, après la fin de leurs études, pour recevoir la permission du gouvernement pour être ordonné.

PREMIER APPEL

Notre première priorité, ici, au Conseil Général, est de renforcer les missions que nous avons déjà lancées. Dans ce contexte et dans la mesure du possible, nous essayerons de répondre à d'autres appels. Ceux-ci sont fréquents, spécialement en ce qui concerne l'aide à la formation du clergé.

Les demandes que nous recevons sont trop nombreuses pour les exposer toutes ici, aussi je me limiterai à en mentionner certaines parmi les principales:

1.Toutes les nouvelles missions internationales ci-dessus mentionnées seraient heureuses d'avoir d'autres volontaires. Vous connaissez déjà un peu le contexte de ces missions à partir de mes lettres précédentes.

2.Au Conseil Général nous avons souvent discuté sur la possibilité d'ouvrir une petite paroisse missionnaire près du séminaire des îles Salomon, avec la perspective de faire des échanges qui enrichiraient aussi bien le séminaire que les communautés paroissiales. Cela supposerait d'envoyer deux nouveaux confrères ou plus aux îles Salomon.

3.L'évêque du diocèse de Malanje en Angola réclame notre aide pour fournir en professeur son grand séminaire qui accueille des étudiants de cinq diocèses. Les séminaristes sont au niveau de la philosophie. De plus, en Angola, il y a maintenant des Filles de la Charité de la Province de Saint Vincent de Madrid qui seraient heureuses d'avoir des confrères pour les accompagner dans leur mission. La langue est le portugais.

4.Le Mozambique est, comme vous le savez, l'un des pays les plus pauvres du monde. Le Visiteur a écrit pour dire qu'il a besoin d'un prêtre et d'un frère pour travailler au séminaire interne, de deux prêtres pour le centre de formation des responsables laïcs à Machel, et de deux volontaires laïcs qui pourraient assurer la formation professionnelle de base (charpente, soudure, plomberie, électricité, etc.). Il dit aussi qu'il a besoin d'aide pour le séminaire de philosophie et pour la maison centrale de la Vice-Province.

5.Le Visiteur de la Province de Toulouse dit qu'il a un urgent besoin d'un confrère qui puisse aller en Iran, où le P. Lazare de Gérin est maintenant seul, dans des conditions de travail difficiles. La langue est le français et, éventuellement, le persan.

6.Notre confrère le P. Theo Van Ruijven, tout nouveau préfet apostolique de Jimma-Bonga (Ethiopie), a demandé de l'aide pour le côté administratif de son nouveau service de l'Eglise. Le P. Theo admet humblement que “son point fort n'est pas d'écrire des lettres” et qu'il a besoin d'un confrère qui a “plus de connaissance de l'anglais que je n'en ai!”

7.Nous n'avons pas encore été en mesure de répondre aux fréquents appels de l'évêque mozambicain de Tete que j'ai mentionné l'an dernier. Il demande une aide en formateurs pour un petit séminaire. Comme vous le savez, la Province du Mexique a déjà pris en charge un petit séminaire au diocèse de Xai-Xai, au Mozambique. La langue est le portugais.

8.Le P. Gregorio Alegría a souvent demandé de l'aide pour avoir des professeurs pour la formation des nôtres en Haïti et en République Dominicaine où les vocations sont nombreuses.

9.La Province du Congo a demandé de l'aide pour la formation de nos candidats. La langue est le français.

Tels sont quelques-uns des principaux besoins. Même si vous avez écrit auparavant pour vous porter volontaire, je vous invite à le faire de nouveau. Votre situation personnelle, ainsi que celle des diverses missions changent d'une année à l'autre. Je serais très heureux d'avoir de vos nouvelles. Je joins une feuille qui fournit quelques informations sur le contenu d'une lettre de volontariat.

SECOND APPEL

L'année dernière, pour la première fois, j'ai fait appel à vous pour recevoir une aide financière pour nos nombreuses missions. Je disais, alors, que nous recevions beaucoup d'argent de trois sources principales: 1) la générosité des provinces qui nous envoient leur argent en surplus pour les pauvres et pour la formation du clergé; 2) les grands et petits dons que je reçois et qui font une somme très significative; 3) les revenus de quelques fonds qui existent à la Curie Générale depuis un certain nombre d'années.

Mais nos besoins dans les missions augmentent continuellement. Ils sont particu-lièrement urgents dans le domaine de la formation puisque ce sont précisément les provinces dont les ressources économiques sont les plus faibles qui ont aussi le plus grand nombre de vocations. C'est à cette lumière que j'ai fait un nouvel appel il y a un an à contribuer à l'“International Mission Fund 2000". La réponse a été d'une générosité admirable. En plus de l'argent qui arrive des trois sources décrites plus haut, l'appel spécial de l'année dernière a permis de rassembler plus de 853 000 dollars. Ces dons venaient en grande partie de confrères individuels et de provinces (même de celles qui sont parmi nos plus nécessiteuses!). Nous avons aussi reçu plusieurs lettres de confrères et d'anciens confrères qui ont exprimé leur intention de faire de l'IMF 2000 leur principal

légataire dans leur testament. Ils demandaient des informations pour faciliter les démarches.

Comme vous pouvez l'imaginer, je suis extrêmement reconnaissant envers ceux, confrères individuels et provinces, qui ont fait de si généreuses contributions. Si vous le pouvez, je vous encourage à continuer. Plusieurs de nos provinces dans le besoin m'ont écrit récemment pour me dire que les organismes d'aide internationale qui les ont assistés dans le passé leur ont dit récemment que leurs fonds diminuent et qu'ils ne seront plus en mesure de les aider. Il est donc d'autant plus urgent que nous soyons capables de pourvoir aux demandes croissantes à partir de nos propres ressources à l'intérieur de la Congrégation.

Comme je l'ai dit l'an dernier, je suis toujours un peu gêné de demander de l'argent, mais son importance et la valeur de la cause m'y encouragent. Aussi, je vous demande, avec toute la simplicité dont je suis capable, de réfléchir si vous pouvez faire une contribution à l'IMF 2000. Je joins une feuille qui vous donne des instructions sur la manière de procéder.

Telles sont les nouvelles et tels sont mes appels pour cette année. Je vous suis profondément reconnaissant pour la générosité avec laquelle vous avez répondu à ces lettres au cours des six années écoulées. En réfléchissant sur nouvelles missions auxquelles la Congrégation était appelée, saint Vincent déclarait en 1648: “Voilà un beau champ que Dieu nous ouvre tant à Madagascar qu'aux îles Hébrides et ailleurs. Prions Dieu qu'il embrase nos cœurs du désir de le servir; donnons-nous à lui pour en faire ce qu'il lui plaira” (SV XI, 74-75). Je me réjouis que tant de confrères soient si généreux à faire précisément cela.

Votre frère en saint Vincent,

Robert P. Maloney, C.M.

Supérieur Général

IMF: 2000

Méthode pour faire une contribution

Contributions provinciales

1.Par chèques à l'ordre de “Congregazione della Missione” (faire un chèque barré ou écrire au dos “seulement pour dépôt”.) Ils faut les adresser à:

Patrick J. Griffin, C.M.

Econome Général

Via dei Capasso, 30

00164 Roma

Italie

2.Transferts bancaires directs en dollars américains au “Northern Trust”, à Chicago.

The Northern Trust Company-Chicago

ABA No: 071000152

Credit Account No. 5186061000

Autre numéro de compte: 26-79629

Nom du compte: Congregation of the Mission

3.Pour l'Italie et la France, les comptes C.C.P. peuvent être utilisés en suivant exactement les information du Catalogue page 1.

4.D'autres possibilités de transferts peuvent être étudiées avec l'Econome Général.

Contributions individuelles

1.Chèques à l'ordre de “Congregazione della Missione” (faire un chèque barré ou écrire au dos “seulement pour dépôt”), envoyés à l'adresse ci-dessus.

2.Les transferts bancaires (comme ci-dessus) sont possibles.

3.D'autres arrangements peuvent être faits à travers l'Econome Provincial qui sera au courant des diverses méthodes de transfert.

Dans tous les cas

1.Un accusé de réception sera envoyé pour chaque don reçu.

2.Si vous n'avez pas reçu d'accusé de réception pour votre don en un temps raisonnable, veuillez nous contacter pour clarification.

3.Veuillez nous informer si vous faites un transfert d'argent, comme décrit ci-dessus.

Quelques informations et critères

pour ceux qui écrivent

1.Si vous souhaitez vous porter volontaire, veuillez envoyer votre lettre de manière à ce qu'elle arrive à Rome pour le 30 décembre 1998.

2.Afin que je puisse lire les lettres toutes ensemble et qu'elles puissent être soigneusement classées, je vous prie de rédiger l'enveloppe comme suit:

Robert P. Maloney, C.M.

MISSIONS

Congregazione della Missione

Via dei Capasso, 30

00164 Roma

ITALIE

3.Il est utile, certes, de connaître la langue auparavant, mais ce n'est pas absolument nécessaire. Un temps d'étude de la culture et de la langue sera accordé aux missionnaires. Les modalités varieront selon le lieu où un confrère est envoyé.

4.Bien que nous ayons décidé de ne pas établir de limite d'âge impérative, il est, bien sûr, nécessaire que le missionnaire ait une santé suffisamment bonne et la souplesse nécessaire pour l'inculturation.

5.Les confrères qui se portent volontaires, en envoyant une lettre au Supérieur Général, devront en informer leur Visiteur. Je dialoguerai toujours avec le Visiteur à ce sujet.

6.Votre lettre devra donner des informations sur vous-même, votre expérience du ministère, les langues que vous parlez et votre formation. Elle devra aussi exprimer les intérêts particuliers que vous avez, comme la mission à laquelle vous aimeriez participer.

7.Même si vous avez déjà écrit dans le passé, contactez-moi de nouveau. L'expérience montre que des confrères qui sont disponibles à un moment peuvent ne plus l'être à un autre et inversement.