L'Equipe missionnaire Vincentienne en Irlande

L'Equipe missionnaire Vincentienne

en Irlande

Par Michael McCullagh C.M.

Et l'équipe missionnaire

L'Église au sein de laquelle nous travaillons

Afin de mieux comprendre notre apostolat de mission paroissiale, il est important de nous replacer dans le contexte de l'Église au sein de laquelle nous travaillons.

L'Église catholique d'Irlande occupe une place unique en Europe dans la mesure où elle joue un rôle important dans la culture et dans l'histoire de ses habitants. L'île fut colonisée pendant près de huit cents ans. Après la Réforme, le catholicisme devint une partie intégrante de la société irlandaise. Les terres arables furent redistribuées à de nombreux protestants (notamment des presbytériens écossais) qui furent "implantés" en Irlande, en échange de leur loyauté à la couronne britannique (un fait notoire en Ulster où l'implantation commença en 1609). L'effet de cette politique fut probablement inverse à ce qui avait été escompté et ne servit qu'à renforcer les liens entre l'identité irlandaise et le catholicisme. La pression commença progressivement à se relâcher et, en 1829, l'émancipation des catholiques fût promulguée par une loi du Parlement. Cet événement est associé à l'établissement d'une hiérarchie qui marqua le début d'une importante période d'essor, d'organisation et de croissance pour l'Église irlandaise.

La communauté Vincentienne

La communauté Vincentienne, fondée en 1833, indépendamment de la Congrégation sur le Continent, accomplit sa première mission paroissiale en 1842. De 1840 à environ 1880 les Lazaristes et les Jésuites (rejoints à date ultérieure par les Rédemptoristes et bien d'autres) s'engagèrent sur la voie d'une campagne de missions paroissiales qui fut couronnée de succès. Ces missions ont vraiment structuré les paroisses dans tout le pays; elles ont contrecarré les campagnes de prosélytisme engagées par les Eglises protestantes; elles ont régularisé les mariages et établi une vie sacramentelle parmi le peuple. Par la suite, la communauté se concentra sur l'éducation et la formation du clergé, sans pour autant abandonner ses missions. En 1859, quatre maisons de missions étaient déjà fondées: deux en Irlande, une en Angleterre et une en Ecosse, le but de la dernière étant de prendre en charge les immigrés irlandais.

Le déclin des équipes missionnaires

A mesure que les structures ecclésiales étaient s'établies, les missions paroissiales eurent tendance à se consacrer davantage au culte qu'à l'évangélisation directe et à la catéchèse. Le rôle prédominant joué jusqu'alors parles Lazaristes fut notamment repris par les Jésuites, les Rédemptoristes, les Passionistes et d'autres encore.

Le rôle central de l'Eglise catholique

Au moment où l'Irlande obtint son indépendance du Royaume-Uni en 1921, l'Église jouait déjà un rôle primordial dans la vie du pays. La nouvelle constitution de 1937 entérinait le rôle "privilégié" du catholicisme comme étant "la religion de la grande majorité des Irlandais". Pratiquement toutes les villes disposaient d'écoles (de garçons et de filles, primaires et secondaires) gérées par les principales communautés religieuses, qui avaient également la charge de la plus grande partie des services médicaux. Ces communautés s'étaient consacrées à ces deux secteurs bien avant que le gouvernement ne s'en soit préoccupé. (Cette période connaît un essor des vocations sacerdotales et religieuses, ainsi que des associations et des confréries. C'est aussi l'époque de la fondation de la Société de Saint-Vincent de Paul et la Légion de Marie).

L'émergence d'un Etat laïque

On dit parfois que le pouvoir et l'influence de l'Église se sont par trop prolongés. Avec la montée pressante du gouvernement et des syndicats et plus récemment le déclin spectaculaire des vocations, les religieux, n'eurent guère d'autre option que d'abandonner l'administration des établissements scolaires et des institutions médicales. (Dans certains cas, les religieux, guidés par leur propre élan et charisme, prirent l'initiative de passer les rênes du pouvoir et de reprendre un rôle de service)

La réalité socio-politique actuelle

Dans les années 1990, l'Église institutionnelle se trouve confrontée à l'opposition croissante du gouvernement, des médias, de l'Union Européenne et de l'influence de la pensée matérialiste et laïque. Dans un pays disposant d'une population hautement qualifiée, mais d'un taux de chômage élevé, la désillusion se généralise. Depuis ces quelques dernières années ce ressentiment s'est dirigé principalement vers l'Église que beaucoup considèrent comme faisant partie de leur problème plutôt que comme signe d'espoir. En d'autres termes, l'Église reste actuellement sur la défensive pour préserver ses acquis dans la société. Une série de scandales qui ont terni la réputation du clergé a sérieusement endommagé la crédibilité de l'Eglise, et malgré un nombre relativement important de pratiquants, les églises se vident rapidement. Les écoles, qui jusqu'à présent représentaient le moyen essentiel pour exercer un “contrôle” social, ne jouent dorénavant plus ce rôle. Mais il n'y a pas grand chose pour prendre leur place. Il semble presque impossible de transmettre la pensée du Concile Vatican II aux croyants, qui malgré leur instruction et leur formation professionnelle, sont mal informés en ce qui concerne leur religion. Certains disent même que les paroisses se cantonnent pratiquement aux messes et aux sacrements, sans vraiment se consacrer à l'instruction, à la formation ou à la prière.

Tel est le contexte dans lequel se déroulent nos missions.

Nouvelles images de l'Eglise

C'est seulement depuis les quinze dernières années que se fait ressentir le besoin d'une évangélisation en Irlande. Notre équipe missionnaire considère qu'elle a un rôle important à jouer dans ce travail. Nous ne nous efforçons pas de faire revivre l'Eglise, ni de la réformer, mais de jouer un rôle dans la création d'une Eglise nouvelle, ou tout du moins dans l'élaboration d'un nouveau modèle d'Eglise prête à adopter un style différent.

Une aliénation croissante

L'Église des années 50 correspond de moins en moins à la culture et à la société irlandaises. L'Église, qui repose de plus en plus sur la classe moyenne, semble avoir perdu de sa confiance en elle-même et, en se repliant sur elle-même, tend à s'affaiblir. Les choses changent parce qu'il le faut bien et en dernier recours, plus qu'elles ne sont guidées par l'enthousiasme ou par l'expression d'un esprit créateur. La désaffection (marginalisation)se généralise au sein de la société irlandaise et ses membres s'éloignent aussi de l'Eglise.

L'émergence de nouvelles voix

Une Église qui ne tolère pas la critique ne peut ni attirer les femmes intellectuelles. Les groupes de personnes qui ne peuvent pas entrer dans les modèles de comportement sexuel officiellement sanctionnés par l'Église se sentent exclus. Un abîme de plus en plus profond se creuse entre la culture moderne des jeunes et les offices religieux qui leur inspire de l'ennui.

L'Église comme communauté plus que comme institution

La nouvelle Église sera davantage fondée sur la communauté et dépendra moins des institutions ou de l'éducation comme outil de contrôle et de maintien de l'ordre. Les individus ressentiront plus le besoin d'appartenir à une communauté. Leur participation prendra le pas sur la domination cléricale. Cette Église s'intéressera davantage aux besoins et aux problèmes de la société, au lieu de se préoccuper de sa propre survie en tant que réalité séparée, comme une sorte de "société parfaite". Elle se consacrera plus à la prière et moins au dogme; elle sera davantage nourrie par les Ecritures et moins centrée sur les sacrements; elle fera plus confiance aux femmes et aux jeunes et s'efforcera d'écouter plutôt que d'édicter des principes.

Telles sont les images qui sous-tendent nos efforts en tant qu'équipe missionnaire.

Le besoin d'un nouveau modèle de mission

Dans une société telle que la nôtre, occidentale et européenne, en termes de culture, de politique économique et de législation future, il y a un appel à une nouvelle évangélisation. Les gens sont maintenant éclairés; les dévotions traditionnelles sont en déclin ou ont même disparu; les gens informent leur propre conscience; le Dieu juge qui rétribue n'est plus au goût du jour. Depuis Vatican II, nous nous efforçons de nous adapter à cette nouvelle situation.

Une période de re-fondation

En 1980, une nouvelle équipe constituée de personnes spécialement qualifiées a été fondée pour se consacrer aux missions paroissiales populaires. Cette équipe, qui depuis a subi des changements de personnel, continue à être opérationnelle.

Un appel de toute la congrégation

pour un nouveau modèle de mission

1 .La Réunion des Visiteurs à Bogota, en 1983 : Le Supérieur Général demande que la mission traditionnelle soit renouvelée et que la Congrégation reflète une théologie de pèlerin dans notre volonté d'itinérance dans notre travail d'évangélisation.

2.Constitutions 1,3: ce paragraphe nous appelle à la collaboration avec le clergé et les laïcs.

3.Nous avons été appelés à servir les "plus abandonnés" (Const. 1). (Ils sont appelés les "pauvres urbains" dans le projet provincial.)

4.L'appel à travailler pour la justice. L'assemblée de 1992 nous a appelé à étudier les causes fondamentales de la pauvreté et d'effectuer une analyse sociale de la vie des personnes parmi lesquelles nous travaillons.

La pré-mission, la mission et la post-mission

Actuellement dans toutes les provinces du monde, la majorité des équipes de mission adoptent une démarche en trois étapes, qui reconnaît la mission permanente de la paroisse.

Dimanche de la proclamation et première assemblée publique

Un membre de l'équipe missionnaire prêche à toutes les messes, annonce le contenu de la mission et invite les personnes présentes à assister à une assemblée publique au cours de laquelle les grands besoins de la paroisse sont passés en revue. Cette première assemblée publique est présidée par un laïc de la paroisse. Lors de cette assemblée, les divers comités sont appelés à se former pour entreprendre le travail de mission (de plus amples détails seront fournis ultérieurement).

Les week-ends de mission et de ministère

Chaque année nous organisons deux week-ends différents en janvier à All Hallows pour les adultes et les jeunes adultes des paroisses dans lesquelles nous avons été invités (nous invitons au moins six représentants de chaque paroisse). L'objectif de ces week-ends est d'aider les paroissiens à clarifier leurs vues en ce qui concerne la mission paroissiale, de les former pour qu'ils puissent effectuer une analyse sociale de leur collectivité et d'élaborer un plan préliminaire pour l'exécution du travail.

L'équipe de ministère pastoral de All Hallows se compose des principaux participants à ces week-ends et d'autres étudiants de l'Institut.

La formation continue des équipes missionnaires dans la paroisse.

Chaque membre de notre équipe missionnaire prend en charge la formation des équipes paroissiales durant la période préalable à l'événement de la mission. D'autres paroisses qui ont déjà fait l'expérience d'une mission paroissiale aident aussi les paroisses dans ce travail de préparation.

L'événement de la mission

La communauté et l'institution

Dans de nombreux cas, les offices religieux n'obtiennent au maximum que 50% de participation (nous avons remarqué que la majorité de la classe supérieure et presque l'intégralité de la classe ouvrière ne pratiquent plus). Pour aborder cela, nous organisons un temps-fort de mission sur deux semaines, au cours duquel nous allons parler à la communauté afin de rentrer en contact avec ceux qui pour diverses raisons ne pratiquent plus dans leur église.

Il s'agit d'une semaine de "contact'. Les événements durant cette semaine se déroulent à l'extérieur de l'église, dans des salles municipales, des foyers et même dans des pubs - là où les gens se rencontrent. Diverses activités sont organisées au cours de cette semaine afin d'entrer en contact avec les jeunes, les personnes âgées et les sans-emploi, et tant d'autres, sans leur demander de venir à l'église. Les activités se divisent en réunions de prière, séances de partage de la Parole de Dieu, rencontres de formation sur certains aspects de la foi, séances de musique, selon le travail préparé à l'avance par le groupe. Nous nous contentons de leur donner des idées, de leur communiquer l'expérience des autres et de les encourager. Il s'agit de leur communauté, de leur église et de leur mission.

Dimanche de mission

Les paroissiens sont chargés d'annoncer dans tous les foyers de la paroisse la bonne

nouvelle de la missions, une semaine avant le commencement du temps-fort de la mission.

Semaine de rassemblement

Cette semaine célébrée à l'église, se concentre sur une bonne prédication et sur la qualité de l'expression liturgique en ce qui concerne le vie sacramentelle des individus. Des spectacles de théâtre et de mime, ainsi qu'une variété d'intervenants et de voix des divers secteurs de la communauté accompagnent les missionnaires tout au long de cette semaine.

Le rôle de la communauté paroissiale dans la mission

(Présenté par Maureen, paroissienne et membre de l'équipe de mission)

De l'inaction à l'action

Depuis quelques temps, il y a dans les communautés un besoin grandissant de se rassembler et d'échanger pour envisager l'avenir. De ce fait, une participation plus active sera exigée de la part de nombreux fidèles, si nous voulons que nos paroisses grandissent et s'épanouissent. Cette nécessité nous appelle à passer de l'inaction à l'action. La mission peut constituer le meilleur moyen de motiver le paroissiens et de les aider à découvrir leurs talents et les opportunités de participation au ministère.

Pour la majorité des Irlandais, c'est au sein de leur paroisse qu'ils découvrent ce que signifie véritablement leur appartenance à l'église. Pour eux il n'y a que peu de différence entre leur église paroissiale et l'Eglise universelle. C'est l'église de leur paroisse qui affecte leur vie au quotidien de manière tangible et réelle, particulièrement lors des "moments clés de la vie" et des célébrations telles que naissances, mariages et décès.

Un appel à vivre notre vocation baptismale

Le deuxième Concile du Vatican nous a donné une vision de l'Eglise Peuple de Dieu, où chacun a un rôle à jouer. De nombreux croyants n'ont cependant pas encore entièrement assimilé ce message et ce qu'il signifie au niveau de notre vie. Le Pape Jean XXIII disait que la paroisse était "la fontaine du village", à laquelle tous viennent boire pour étancher leur soif. Dans le document intitulé Christifideles laici, le rôle des laïcs est clairement défini:

Il est nécessaire que, dans la vie de la foi, tous, puissent redécouvrir le véritable sens de la paroisse qui est le lieu où le "mystère" de l'Eglise est présent et à l'oeuvre, ... La paroisse n'est pas principalement une structure, un territoire ou un bâtiment, il s'agit plutôt de "la famille de Dieu, une fraternité animée par l'Esprit qui unifie, un foyer familial et accueillant, la communauté des croyants. "

Pour moi, laïque, il m'est possible d'expliquer ma propre expérience en tant que paroissienne et en tant que femme et mère de famille, essayant de vivre ma foi dans le monde actuel. Pour de nombreuses personnes, voir une laïque leur parler de la foi, de la paroisse et de l'Église constitue une nouvelle expérience.

Dans les moments qui précèdent la missions nous aidons les gens à prendre conscience des richesses de leur baptême et de ce qu'ils ont à offrir pour participer à la construction de leur communauté. Nous insistons sur le fait qu'il s'agit bien de leur mission et qu'ils auront un rôle important à jouer dans sa forme ultime. Pour de nombreuses personnes ce sera peut-être la première fois qu'ils recevront une première invitation à participer à la vie de la paroisse. Par conséquent, suite au dimanche de proclamation, tel qu'il a été décrit auparavant, tous seront invités à un rassemblement public.

La fonction de ce rassemblement public initial est de tenter de faire explorer aux participants leurs visions de leur paroisse et de leur mission. Ce premier rassemblement est important dans la mesure où il aidera les participants à se concentrer sur les besoins de leur paroisse et où cette assemblée leur donnera un lieu où exprimer ces besoins. La mission ne consiste pas seulement à envoyer une équipe de travail à la paroisse pour un court moment. C'est plutôt un long voyage de la foi au travers d'une vie, et le temps-fort de la mission ne constitue qu'une petite partie de ce parcours, partie qui n'en est pas moins importante car elle peut affecter l'avenir des personnes et des communautés qui y participent.

La mission d'une relation " d'égal à égal "

Dans de nombreuses communautés, il existe un nombre croissant de groupes de soutien où les participants pourvoient aux besoins des uns et des autres, et dans cette atmosphère d'attention et de compassion, la guérison peut alors avoir lieu. Le temps-fort de la mission peut aider à promouvoir ce ministère d'égal à égal dans le contexte de la paroisse. Nombreux sont ceux qui, lors du travail préparatoire à la mission découvriront qu'ils ont véritablement quelque chose à partager avec les autres dans leur communauté. Le temps-fort de la mission peut également être une célébration de tout ce qui se déroule dans la communauté paroissiale.

La post-mission

La plupart des points exposés ci-dessous sont mis en oeuvre ou font partie du processus de suivi du temps-fort de la mission.

1 .Évaluation du travail de la mission par un animateur externe en présence de l'équipe des Missionnaires Vincentiens et de l'équipe paroissiale.

2.Formation d'un conseil pastoral.

3.Programmes de formation sur les ministères laïques, dans la paroisse.

4.Approfondissement des études en matière de ministères laïques, ou diplôme de théologie, à All Hallows.

(Bien des points exposés ci-dessus sont facilités par l'Institut de All Hallows pour la Mission et le Ministère.)

Orientations futures:

1.Donner la priorité aux pauvres dans les zones urbaines selon les recommandations de notre projet provincial.

2.Continuer à collaborer avec d'autres organismes de renouvellement paroissial.

3. Inviter le clergé diocésain et d'autres laïcs engagés à participer à nos missions.

4.Inclure un élément de justice sociale à nos missions, se concrétisant en des actions en faveur les plus défavorisés.

Conclusions

Dans les années 60 et 70 de nombreux pays européens se sont trouvés confrontés aux problèmes qui frappent l'Eglise irlandaise à l'heure actuelle. Nous disposons d'un avantage précieux. Nous avons aujourd'hui des possibilités qui, autrefois, n'étaient pas vraiment disponibles, en ce qui concerne la théologie et le nombre des laïcs intéressés et formés dans le domaine de la théologie et des disciplines associées. Nombreux sont ceux qui expriment une foi solide, et, alors qu'on pourrait regretter une certaine passivité de l'Eglise institutionnelle, de nombreuses personnes compétentes sont prêtes à prendre des responsabilités dans tout les domaines. L'Église irlandaise traverse actuellement une période passionnante et les lazaristes en tant que missionnaires ont un rôle à jouer aux côtés de bien d'autres dans la plus ancienne des tâches entreprises par Celui qui vint apporter la Bonne Parole aux Pauvres.

Annexe 1

Liste des points principaux soulevés à l'assemblée des visiteurs, à Rio, en 1989.

Les conclusions en ce qui concerne l'évangélisation des pauvres furent les suivantes:

1.L'ensemble de nos actions apostoliques doit être réalisé en union avec le Christ, en contact avec les pauvres et dans la fidélité à l'Eglise.

2.Il nous est nécessaire de nous insérer dans l'Eglise locale et participer à la vie de la communauté locale.

3.Tout missionnaire (sic) doit reconnaître la nécessité d'être un “professionnel” dans le travail d'évangélisation.

4.L'engagement envers les pauvres doit être fort afin de ré-évangéliser l'Eglise et les missionnaires à travers les pauvres.

5.La formation continue du clergé et des laïcs doit être promue.

6.Il doit y avoir un engagement dans la justice sociale. Rechercher en profondeur des "racines de la pauvreté" (cf. les paroles du Pape Jean-Paul, citées ci-dessus)

7.En ce qui concerne l'évangélisation des pauvres, les moyens de communication sociale les meilleurs doivent être mis en oeuvre.

Annexe 2

Projet provincial de la Province d'Irlande, 1992.

Cible numéro un: les équipes de mission.

Élaborer des stratégies d'évangélisation, particulièrement dans le domaine des paroisses urbaines en Irlande et en Grande Bretagne.

Pourquoi?

a)C'est une expression concrète du genre de missions pour lesquelles nous avons été fondés.

b)A l'heure actuelle, on trouve les plus fortes concentrations de catholiques non pratiquants, de personnes n'appartenant à aucune dénomination religieuse et de pauvres dans les zones urbaines.

Comment?

a)En formant une équipe de travail constituée des membres de l'actuelle équipe missionnaires, de curés de certaines paroisses choisies, de personnel nommé issu de All Hallows, Damascus House, Strawberry Hill, et des membres du conseil provincial afin de rechercher et d'élaborer des modèles précis de missions paroissiales.

b)En concentrant les efforts des équipes sur les pauvres dans les villes et en soulignant les secteurs prioritaires auxquels doivent s'adresser les missions (par exemple: le nord de Dublin, le sud de Londres, Cork, Glasgow).

e)En collaborant dans la mesure du possible avec les Filles de la Charité, la Société de Saint-Vincent de Paul, le clergé et les laïcs.

d)En dialoguant avec les prêtres dans les secteurs concernés, en espérant que nous seront invités à travailler ensemble.

e) En étudiant les implications financières de (e).

Qui?

a)Les directeurs des équipes missionnaires.

b)Les confrères désignés.

Où?

Damascus House (Londres)/All Hallows (Dublin)

Quand?

a)Plan initié en décembre 1991 par les directeurs d'équipe.

b)Les équipes ayant dû se développer afin que leur nouvelle orientation soit plus

manifeste dès l'automne 1993.

Annexe 3

Liste des points principaux soulevés lors des présentations effectuées par les confrères engagés dans des missions paroissiales, au CIF, à Paris, à la session d'automne 1994.

1.Actuellement, notre travail au plan des missions paroissiales se concentre presque uniquement sur les "99 justes".

2.Il faut aller à la rencontre des jeunes, car ils ont une nouvelle image de l'Église.

3.L'accent a été mis sur le service auprès des prêtres.

4.De nouvelles voies sont en cours d'élaboration pour la mission - les anciennes étant dépassées.

5.La mission est permanente, d'où la pré-mission, le temps-fort et la post-mission.

6.Un fossé se creuse de plus en plus entre les prêtres et les gens.

7.Les missions doivent être caractérisées par la collaboration.

8.La mission doit être mise en oeuvre dans le contexte du projet pastoral de la paroisse.