Promotion des pauvres en zone urbaine (Payatas, Philippines)

Promotion des pauvres en zone urbaine

Payatas, Philippines

Participants

3 Pères lazaristes

3 Filles de la Charité

la Société de Saint-Vincent de Paul (Conférence de Payatas)

Lieu

Payatas B, Quezon City, Metro Manila, Philippines

Contexte social

Manille est devenue une zone métropolitaine en 1975, quand lui ont été rattachées 13 villes de banlieue et les 3 villes de : Pasay, Kalookan et Quezon. C'est cette dernière qui est considérée comme la plus vaste, car elle rassemble environ ¼ de la population totale de la métropole, avec déjà près de 2 millions d'habitants sur les 69 millions que compte le pays.

Payatas fait partie du secteur de Quezon City. Il est situé au nord, a une superficie de 3 019 hectares et une population de 290 700 habitants (1993). Cette population se développe au rythme annuel de croissance de 15 %, en raison d'une urbanisation continuelle et rapide de gens en quête de “plus verts pâturages” dans les villes. Pour la plupart, ils ont quitté les régions rurales frappées de calamités et de conflits armés. Il ne faut pas oublier non plus les conditions de pauvreté de la vie rurale, dues au manque d'accès aux services sociaux de base, et de possibilités d'emploi à la campagne.

Le “secteur” de Payatas est encore subdivisé en A et B. Environ 20 % de la population vit sur 703 hectares de quartiers pleinement développés, alors que les 80 % restants occupent les 172 hectares de terre qui font l'objet d'une grande controverse, car ils servent d'étape et de regroupement aux personnes à reloger, ainsi que de lieu de rassemblement pour une colonie de squatters. En plus de cette réputation qui accompagne Payatas B, celui-ci est aussi connu pour son tas d'ordures accumulées, puits de décharge à ciel ouvert, situé principalement au cœur du secteur, et qui sert de gagne-pain à la plupart des résidents, en dépit des risques élevés pour la santé et même la vie de chaque chiffonnier.

Groupe cible

Il est tout à fait exact d'estimer qu'il y a environ 7 000 familles qui vivent actuellement dans cette colonie de squatters en expansion rapide, dont environ 4 000 sont des familles de chiffonniers vivant principalement du tas d'ordures pour leur subsistance quotidienne. Une pauvreté accablante, le manque de compétences et d'éducation, leur rendent difficile et même impossible un éventuel accès à un emploi dans des qualifications exigeantes et de haut niveau. Il s'ensuit que la fouille des ordures, bien que relativement informelle et misérable de par sa nature, est le travail de dernier recours.

Les chiffonniers composent une force de travail importante, car, non seulement ils fournissent aux entreprises de recyclage la livraison à domicile de matériaux bon marché à recycler, mais ils procurent à l'économie philippine, qui est largement dépendante d'importations coûteuses, son propre matériau de base, mis à sa disposition pour la production de biens. En dépit de leurs efforts et de leur fonction méconnus dans la société, les chiffonniers sont restés les figures sociales les plus pauvres et les plus basses, car ils sont sans soutien, sans compensation, et marqués socialement comme étant les parasites du tas d'ordures.

But et Objectifs

But

Etablir des programmes de développement social pour former une communauté intégrée, programmes basés sur l'égalité, la coopération, le respect mutuel et la solidarité à l'intérieur des communautés du bidonville.

Objectifs

Organiser la participation des personnes parmi les 20 % les plus démunis de la communauté urbaine pauvre, en aménageant leur mode d'apprentissage indigène, leurs connaissances et leurs capacités pour qu'ils participent activement et soient une force de pression face aux problèmes et aux manoeuvres politiques qui les affectent.

Mobiliser les forces et les ressources sociales au-dedans et au-dehors de la communauté urbaine pauvre de Payatas, pour lui permettre d'accéder aux services sociaux de base.

Fortifier, dans les communautés urbaines pauvres, les mécanismes et les structures qui leur permettent l'avancée, l'union, la confiance en elles-mêmes et leur capacité d'entraide.

Activités

mobilisation de la communauté en faveur des soins et de la réhabilitation (enfants handicapés, malades de la tuberculose, enfants au travail et personnes âgées ;

santé de la communauté ou soins primaires de santé ;

mise en route de l'organisation du peuple ;

programme de développement des chiffonniers, promotion de groupes d'auto-suffisance par des associations d'épargne et de crédit et le développement de micro-entreprises, aide juridique de secteur et apport de moyens de subsistance aux femmes et aux personnes âgées.

Personnel

Le projet favorise le volontariat dans la communauté locale, suscitant et soutenant la bonne volonté et l'engagement de ses membres au moyen d'une formation et de l'accès à des services d'aide. Le volontariat travaille aussi avec des experts professionnels et techniques, qui apportent gratuitement leurs services aux programmes de Payatas.

Comité d'organisation

Fondation de Développement Social des Missionnaires Vincentiens (VMSDF : Vincentian Missionaries Social Development Foundation).

Problèmes

Il a plusieurs problèmes concomitants. Cependant, ce qui est premier et extrêmement urgent, c'est le manque de sécurité de la possession du terrain, le manque également de logements décents et d'accès aux services sociaux de base, en particulier pour la santé, l'éducation, etc.

Suite à donner

Bien qu'il puisse y avoir d'autres efforts et stratégies pour le développement social, nous mettons notre confiance dans la formation et le renforcement de l'organisation du peuple (PO's) pour aboutir à la formation de groupe autosuffisants.

Financement

Partenaires fournissant les fonds :

Misereor Allemagne

Kinder Nothilfe Allemagne

Komitee Deutscher Ärtze Allemagne

Manos Unidas Espagne

Stichting Kinderpostzegels Pays-Bas

Liliane Fonds Pays-Bas

Caritas Nederland Pays-Bas

Missione Betlehem Immensee Suisse.